LES BONNES FRONTIÈRES FONT LES BONS VOISINS
Les
propos irresponsables de la chancelière du nouveau "Reich"
déclarant que l'Allemagne se tenait prête d'accueillir
un million de
migrants avant de se raviser et de faire volte-face ont d'ores et
déjà permis aux islamistes de remporter une première bataille. Ils
ont réussi à semer la discorde dans l'espace Schengen qui a abouti
au rétablissement des contrôles intérieurs et à une poussée des
nationalismes. Les Affaires étrangères de plusieurs pays européens
avaient averti, dès le mois de janvier, de l'arrivée possible de
près d'un million de migrants, aucun gouvernement n'avait accordé
la moindre attention à leur propos !
L'Allemagne
enregistrait en une seule journée, plus de 6 000 migrants et 9 000
le lendemain, des milliers continuant d’affluer pour venir se
masser devant les postes frontières séparant la Serbie de la
Hongrie qui a érigé dans la hâte un réseau de ronces
artificielles. Le 17 septembre, les autorités se décidaient à
fermer « jusqu’à nouvel ordre » sept des
huit passages frontaliers avec la Serbie. Les
autorités croates qui ont annoncé qu'elles laisseraient
le passage libre aux migrants afin de leur permettre de rejoindre
l’Europe de l’Ouest, n'avaient pas envisagé l'effet d'aubaine !
Les Croates qui avaient estimé le nombre de migrants à 20 000
en deux semaines, virent ce chiffre atteint en trois jours. Le
Frankfurter Allgemeine Zeitung a fait part de son soutien aux : Pays
baltes, Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie, Roumanie et Bulgarie,
confrontés à la décision catastrophique prise par Merkel sans les
avoir consultés.
La Hongrie, gardienne des limes de l'espace Schengen a érigé une
clôture de 175 km le long de sa frontière avec la Serbie,
s'apprêtant à poser 41 kilomètres de clôture supplémentaire le
long de sa frontière avec la Croatie. La rivière Drave, difficile à
traverser, délimite les 330 kilomètres restants. La
Direction du renseignement militaire (DRM) chargée d'informer les
autorités militaires et civiles afin d'aider le gouvernement à
prendre toutes décisions militaires, évalue à près d'un million
le nombre de "migrants
prêts à quitter l'autre rive de la Méditerranée " pour
rejoindre l'Europe...
Les
Européens qui s'offusquent de voir un pays membre de Schengen ériger
des barbelés à ses frontières, savent-ils que l'Arabie Saoudite a
dressé une clôture de 900 km à sa frontière avec l'Irak et
constitué un mur fait de pipelinesremplis de
béton à sa frontière avec le Yémen ? Le Koweït, 5° pays le plus
riche du monde, a lui creusé une tranchée doublée d'une ceinture
électrifiée sur ses 217 km de frontière avec l'Irak, que l'Égypte
creuse des douves de 20 mètres de profondeur à sa frontière avec
la bande Gaza ? Les mêmes ont-ils oublié que le gouvernement
socialiste a permis lors du conflit d'Algérie, l'édification d'un
barrage électrifié, renforcé de barbelés et de zones minées
le long de la frontière algéro-tunisienne et algéro-marocaine ?
Imaginez
la situation si l'Europe avait accueilli la
Turquie comme État membre ? France 2 a diffusé un reportage tourné
en caméra cachée dans lequel Madame la Consule honoraire de France
en Turquie, propriétaire d'un magasin à Bodrum, ville d'où partent
les migrants, reconnaît vendre de petites embarcations pneumatiques
et des gilets de sauvetage aux candidats à l'immigration clandestine
! Si elle admet participer à un trafic d'êtres humains, elle assure
que les autorités locales Turques y contribuent elles aussi.
Malgré
la "bonne" intention déclarée d'Angela Merkel, il s'agit
sans aucun doute d'une erreur, voire une mauvaise action. Les
invasions territoriales ont toujours été suivies d'invasions
spirituelles, jusqu'à menacer et dénaturer la culture et la vie
locale. Les intentions des migrants et des réfugiés sont claires et
sans ambages, ils déclarent quasiment tous vouloir : apprendre la
langue - s'installer - inscrire leurs enfants à l'école - parlent
d'une vie meilleure - de faire venir le reste de leur famille,
intentions qui présentent toutes les caractéristiques d'une
migration économique. Ironie de la situation, le 17 septembre, un
Irakien au bénéfice du statut de réfugié politique poignardait
une policière au cou dans le quartier de Berlin où des dizaines de
tentes blanches avaient été dressées pour accueillir 600 réfugiés.
L'individu déjà connu des services de police, selon la formule
consacrée, avait cisaillé le matin même le bracelet électronique
dont il était porteur, avant son passage à l'acte ! Rafik Mohammed
Youssef bénéficiant du statut de réfugié politique, ne pouvait
être expulsé. Personne ne semble relever le fait que nombre
des réfugiés de guerre souffrent d'un syndrome post traumatique et
tout ce que cela peut engendrer : coûts de santé - troubles à
l'ordre public - crises de démence, etc.
L'Allemagne
suivie de ses caniches germanophiles prompts à faire du chantage aux
subventions à l'égard des pays européens qui refusent le diktat
des quotas, oublie que
ces pays n'ont pas bénéficié du plan Marshall et que leur
gouvernement a été élu par leur population. S'ils ont des comptes
à rendre, ce sont avant tout à leur population. D'autre part, si
les peuples européens sont le résultat eux aussi de migrations,
celles-ci sont venues du nord et de l'est du continent et toutes ces
populations sont devenues chrétiennes.L'histoire
des invasions est longue et confuse : les Germains, les Goths, les
Vandales, les Burgonds, les Francs, les Alamans, les Suèves, etc.,
se sont établis au cours du V° siècle en
Europe pour n'en plus bouger. L'Empire Byzantin qui est situé à
l'intersection de l'Europe et de l'Orient contrôle l'accès aux
grandes voies de communications d'alors. L'Église byzantine dont la
langue était le grec et non pas le latin, ne tarda pas à marquer sa
différence, ce qui allait entraver son évolution et l’entraîner au
début du VI° siècle vers l'Orient. A peine la monarchie franque
est-elle constituée, qu'une invasion menace l'Europe, celle des
Mahométans. Tout comme les Huns furent repoussés en Gaule par
les guerriers Francs, les nouveaux envahisseurs le sont à leur tour
à Poitiers en
732. L'unité de l'Occident est concrétisée en l'an 800 avec
le couronnement de Charlemagne le jour de la Noël. L'empire comprend
la Gaule, l'"Italie" et toute la Germanie occidentale,
pays qui pèsent encore lourdement sur la destinée de l'Europe
actuelle.
Concomitant,
les Slaves pénétraient dans les Balkans pour s'établir en
Dalmatie, en Macédoine, et en Grèce. Au IX° siècle, les
Hongrois, peuple d'origine asiatique, se heurtent aux Bulgares.
Le XII° siècle voit la création d'un grand État serbe (1188) et
de l'État vlaquo-bulgare (1194). Les Bulgares, les Serbes, les
Moraves vont adopter la religion byzantine (orthodoxe). L'Europe bien
que morcelée, est profondément chrétienne et peut pour sa défense
compter sur la chevalerie qui sera décimée en affrontements
fratricides. Si à plusieurs reprises, l'empire byzantin repoussa
victorieusement les invasions barbares contribuant ainsi à sauver
l'Europe, les Chrétiens d'Orient restent séparés, en raison du
schisme, des Chrétiens de l'Église de Rome qui a toujours manifesté
à leur égard de peu d'attention. Au début du XIV° siècle,
Philippe Le Bel s'oppose au Pape qu'il déclare hérétique. Partout
en Europe, l'autorité du souverain pontife français Clément V
désigné par Philippe Le Bel est tenue en échec et les richesses
amassées par le pape d'Avignon soulèvent l'indignation. Le royaume
de France proclame la "soustraction d'obédience" en 1398
afin de se séparer de son pape d'Avignon.
En
1382 a surgit un mouvement populaire de révolte (les Maillotins) en
réaction au conflit entre
le nord et le sud de la France, et des Armagnacs contre les
Bourguignons. La populace et la bourgeoisie hurlent leur haine des
partis et réclament l'abolition des impôts. La guerre civile sévit.
Les Cabochiens s'emparent de la Bastille et massacrent tous
prisonniers armagnacs. La vengeance des Arnagnacs sera terrible.
Il
faut attendre 1415 pour voir le Saint-Siège disposer d'un Pape
unique et qui doit se soumettre aux décisions de
l'assemblée, cette dernière va proclamer la nécessité d'une
réforme de l'Église. La France et l'Allemagne profitent de la
discorde entre Rome et le Concile pour consacrer l'indépendance de
leur couronne à l'égard du Saint-Siège. En Allemagne et en
Autriche, les populations vivent dans de petits États morcelés où
règne la plus complète anarchie. Pendant plus d'un siècle, la
maison de Luxembourg (les Hohenzollern) a occupé le trône sans se
soucier de la restauration de l'autorité impériale. Son successeur,
la maison des Habsbourg, qui contrôle l'archiduché d'Autriche, le
Tyrol, la Bohême, et une partie des Pays Bas, restera empêtrée
dans la guerre de Trente ans, les invasions ottomanes,
les traités de Westphalie. La Hongrie qui aspirait à l'indépendance
et pensait lier son sort à celui de la Pologne, passe de mauvaise
grâce sous la domination des Habsbourg.
L'Europe
du XVI° siècle va se diviser en deux camps, catholiques et
protestants vont s’entre déchirer durant près d'un siècle. La
France connue 8 guerres de religion. La guerre de Trente ans
(1618.1678) limita le pouvoir des Habsbourg et le traité de
Westphalie (1648) rendis possible la naissance d'États européens
modernes. Le centre de d'Allemagne échappait au contrôle du Saint
Empire constitué d'un agrégats de principautés et de villes
indépendantes. Le statut d'État indépendant fut reconnu à la
Bavière, à la Saxe et au Brandebourg (la Prusse). Au
XVIII° siècle, Frédéric II, roi de Prusse, s'empare sans crier
gare! de la Silésie autrichienne.
Bismarck souhaite l'édification d'une Petite Allemagne, ce qui va conduire à l'annexion des Etats de l'Allemagne du Nord alliés de l'Autriche (1866), avant de jeter son dévolu sur l'Alsace et une partie de la Lorraine. Cela va mener à la guerre Franco-prussienne de 1870, aboutir à la chute du second Empire et à la naissance du mouvement ouvrier (les communards). Ces actes prédateurs vont révéler à toute l'Europe qu'une nouvelle puissance militaire et industrielle vient d'émerger et avec laquelle il faudra désormais compter. Autres événements marquant de ce siècle, l'arrivée de la Russie sur l'échiquier européen et le triomphe des nationalités.
Napoléon
abdique
le
11 avril 1814 et signe le Traité de Fontainebleau, s'adressant à sa
vieille garde il leur déclare : "J'aurais
pu pendant trois ans livrer la guerre civile, mais la France n'en eut
été que plus malheureuse et sans aucun résultat. Les puissances
alliées
(NdA: Angleterre, Autriche, Prusse, Russie) présentaient
toutes l'Europe liguée contre nous."
Lorsque napoléon passe par la Provence avant de rejoindre l’île d'Elbe, il est conspué par la foule : " A
mort l'Empereur ! A bas le tyran."
Il est contraint de poursuivre son trajet incognito, d'enfiler la
tenue d'un cocher et de monter un cheval de poste jusqu'à Aix, où
il emprunte la tenue d'un soldat avant de poursuivre son voyage vers
l'exil.
Bismarck souhaite l'édification d'une Petite Allemagne, ce qui va conduire à l'annexion des Etats de l'Allemagne du Nord alliés de l'Autriche (1866), avant de jeter son dévolu sur l'Alsace et une partie de la Lorraine. Cela va mener à la guerre Franco-prussienne de 1870, aboutir à la chute du second Empire et à la naissance du mouvement ouvrier (les communards). Ces actes prédateurs vont révéler à toute l'Europe qu'une nouvelle puissance militaire et industrielle vient d'émerger et avec laquelle il faudra désormais compter. Autres événements marquant de ce siècle, l'arrivée de la Russie sur l'échiquier européen et le triomphe des nationalités.
Le
pangermanisme est apparu en réaction à la domination napoléonienne
et à l'éclatement du Saint-Empire romain germanique au début du
XIX° siècle. Il tend à regrouper sous une même autorité les
peuples d'origine germanique au delà des régions d'appartenance (la
Confédération germanique fut crée en 1815). Son centre de gravité
porte sur les fleuves : le Rhin, le Danube,
l'Ober, et des territoires : l'Allemagne,
l'Alsace, l'Autriche, les Balkans, la Belgique, les Flandres, la
Franche-Comté, la Lorraine, la Suisse alémanique, les Pays-Bas, la
Pologne, dans le dessein de voir se constituer la "Grande-Allemagne".
La politique expansionniste aura des visées, non
seulement européennes,
mais aussi vers l'est et le continent africain. La défaite de 1918
et l'éclatement de l'Empire austro-hongrois vont donner de nouvelles
raisons au pangermanisme, celle de la revanche assortie d'une des
idéologies mortifère, le nazisme et les conquêtes territoriales.
Le
III° Reich va connaitre son apogée avec l'annexion des Sudètes,
l'Anschulss, de l'Alsace et de la Lorraine et d'une partie de la
Transylvanie.
La
guerre terminée, les populations européennes ignorent que leur sort
a été scellé en février 45 lors de la signature du traité de
Yalta signé par Churchill, Truman et Staline. L'URSS, avec l'appui
des partis communistes locaux, eut tôt fait d'enlever l'influence
des États qu'occupaient l'Armée rouge. La Bulgarie - Roumanie -
Hongrie - Pologne - Albanie (48) - Tchécoslovaquie - la RDA (octobre
49), allaient constituer un glacis de pays satellites européens.
La
République fédérale allemande va grâce au plan Marshall et au
fait que les alliés aient renoncé à percevoir les dommages de
guerre, se redresser rapidement. En 1952, l'excédent commercial est
de 0.8 milliards de marks, en 1956 il atteint 3 milliards, et les
réserves monétaires se montent à 1800 milliards de francs. Le DM
est une des devises les plus fortes du monde ! Le revenu national est
de 147 milliards de marks. Cette progression est en partie aussi dû
à l'essor économique, à la qualité des travailleurs allemands, à
la stabilité du gouvernement et à une économie libérale qui a
permis d'améliorer la productivité et compétitivité. Après être
passé en très peu de temps d'une soixantaine de pays à près de
deux cents, ces quelques raccourcis historico-géostratégiques nous
confirment la sagesse du dicton populaire : " Chacun chez soi et
les vaches seront bien gardées."
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