samedi 12 septembre 2015

LA FUITE EN AVANT !


Le ventre fécond de nos femmes nous permettra de conquérir l’Europe et le Monde. Des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Ils n’iront pas en tant qu’amis. Ils iront pour le conquérir. Et ils le conquerront en le peuplant avec leurs fils. C’est le ventre de nos femmes qui nous donnera la victoire." (Houari Boumediene 1974).

Après la déclaration de la chancelière allemande annonçant que l'Allemagne était disposée à accueillir 800 000 migrants sur deux années (24 000 pour la France), plus de 14 000 requérants d'asile jusqu'alors bloqués en Hongrie arrivaient en Allemagne au cours du week-end du 5 au 6 août 2015 ; le quotidien Frankfurter Allegemeine Zeitung a évalué le coût de cet accueil à 10 milliards d'euros pour l'année 2015. S'il s'agit seulement du nombre de réfugiés, sachant que 75% des migrants sont déboutés du droit d'asile, cela représente plus de 3 millions d'individus qui vont pouvoir sillonner Europa !

Le mercredi 9 septembre, les autorités hongroises ont interpellé 3.321 migrants en une seule journée, portant à plus de 22.000 réfugiés ayant transité par la Hongrie depuis le début du mois ! Zoltan Nogradi, le maire d'un village proche de la frontière serbe : «On n'est pas près d'en voir la fin! Depuis les encouragements de Mme Merkel, on dirait qu'ils sont chaque jour plus nombreux.» Voilà de quoi ébranler les frontières de Schengen mieux que ne l'ont fait les trompettes de Jéricho du pays de Canan. Les flux pourraient se poursuivre pendant une dizaine d'années. Des centres d'accueil et des mosquées sont incendiés sans que la presse n'en parle ! Certains pensent que l'incendie criminel qui a ravagé la région de Menton (9 septembre 2015) est une diversion afin de faciliter le passage de la frontière en d'autres endroits, à moins qu'il ne s'agisse d'actes apparentés à un conflit de l'ombre qui n'ose pas dire son nom.

L'immigration n’est pas « une chance pour la France », elle serait plutôt un fardeau économique puis un fléau culturel avant de se transformer en fossoyeur civilisationnel. Les Français, à plus de 70 %, pensent qu’il y a trop d’étrangers en France (Ipsos). Des pays ont déjà fermé leurs frontières, d'autres érigent des murs, envoient la troupe, quant à la Russie, la Chine, l'Inde, le Japon, etc., pensez-vous que l'immigration en force y soit possible ? Question subsidiaire, citez une association semblable à celle des Droits de l’Homme en Arabie Saoudite ou aux Émirats ? Si ces migrants sont victimes d'ostracisme, la faute en incombe en partie aux Maghrébins qui se rendent coupables de méfaits inqualifiables en défrayant la rubrique des faits divers et qui se disent Arabes. Ce peuple arabo-musulman oublie qu'il a été colonisé par les Arabes et que ces derniers n'entendent surtout pas être confondus avec eux, mais l'assimilation langagière les loge à la même enseigne. D'autre part, les Syriens n'ont pas oublié le temps du protectorat français qui a duré plusieurs décennies, ni les Européens leur implication dans la dévastation du Liban.

Parmi les réfugiés figurent des Érythréens, des Soudanais, des Iraniens, des Égyptiens, des Tunisiens, des Pakistanais, etc. alors que certains de ces pays ne sont pas en guerre... D'autres se disent affamés alors qu'ils sont "gras comme des moines" et que leurs femmes exhibent leur "joncaille". Voilà que se dessine une nouvelle lutte des classes. Les pauvres restés sur place où qui croupissent dans des camps peuvent "crever". Pour les autres, les frontières européennes n'existent tout simplement pas. Ils considèrent l'Europe comme leurs pâturages et entendent pouvoir s'y déplacer comme au temps des caravanes. Connaissez-vous un pays du proche ou moyen Orient : Arabie Saoudite - Koweït - Oman - Qatar, etc., ou africain qui tolérerait de voir des blancs & chrétiens débarquer en masse sur son sol ? alors qu'eux trouvent normal de venir s’installer chez nous en enfonçant les frontières ! Désolés, nous ne sommes plus un peuple de bergers nomades. Pour nous déplacer légalement, nous disposons d'un document de voyage : une carte nationale d'identité ou d'un passeport. La "vache et le prisonnier" était une autre histoire, à moins d'y voir une fable moderne du couple franco-allemand.

Cette générosité germanique n'est pas totalement désintéressée, elle est à la fois d'ordre psychologique et pragmatique. L'Allemagne est culpabilisée par son passé nazi, des millions de morts et des millions de personnes déplacées à travers l'Europe dont certaines colonnes furent mitraillées par les Stukas ; si ces migrants voient l'Allemagne comme un nouvel eldorado, ce pays connaît un manque de main d'œuvre dans l'industrie, l’artisanat, la santé, l'hôtellerie, estimé à 140 000 postes. L'Allemagne pense ainsi d'abord s'aider elle-même par la mise en place d'une nouvelle forme de Service du Travail Optimal dont l'ancêtre fut le Service du Travail Obligatoire. Le migrant sera devenu captif d'un système subi et non plus choisi. Le député des hauts-de Seine Patrick Devedjian d'ironiser : les Allemands "nous ont pris nos juifs, ils nous rendent des Arabes"

L'ancien ministre de l'intérieur Hans-Peter Friedrich à déclaré : "Nous avons perdu le contrôle de la situation » et il a mis en garde contre les « conséquences dramatiques » de cette « erreur politique sans précédent ». Pour le ministre bavarois des Finances Markus Soder : « Si cette année le nombre des migrants qui viennent chercher refuge dans notre pays est plus important que celui des naissances, cela risque d'avoir des conséquences sur l'équilibre culturel de notre société. » Si les Allemands et les Autrichiens veulent se tirer une balle dans le pied où ailleurs, c'est leur problème, nous ne sommes pas obligés de les imiter.

La dépense totale pour la France pourrait  s'élever, compte tenu du nombre grandissant de migrants qui arrivent, à près de quatre milliards d’euros. Un rapport de la Cour des comptes (2013) estimait qu’il fallait compter un peu plus de 13 000 € par réfugié avant qu’il obtienne le droit d’asile. Quant aux coûts des déboutés et ils sont nombreux, ils coûteraient près de 5 500 € par personne. Aux 336 € de l'allocation temporaire accordée chaque mois, s’ajoutent : la couverture maladie - l'hébergement d’urgence - la scolarité - les billets de retour pour ceux qui sont reconduits dans leur pays d'origine. Et il ne s'agit que des coûts visibles. Un rapport de la Cour des comptes commandé par Philippe Séguin (2004), affirmait qu’un calcul global, précis et exhaustif du coût de l’immigration était techniquement impossible.

Il y a 25 ans, les autorités hongroises ouvraient une brèche pour laisser passer des flots d"Ossies" (Allemands de l'Est) désireux de rejoindre l'Allemagne de l'Ouest via la Bavière. La disparition de la RDA qui a permis à l'Allemagne de renforcer sa population de près de 20 % n'a eu aucune incidence positive sur l'emploi ! Comment s'en sortiront-ils avec des dizaines de milliers de migrants supplémentaires ? Nous sommes en présence d'une chausse-trappe. La démographie et l'emploi restent un des phénomènes économiques des plus ardus que la société se doit d'affronter. La diminution de la natalité et l'accroissement de l'espérance de vie de ces quarante dernières années ont eu pour effet un décalage démographique accentué, certains hommes politiques préconisent le recours à l'immigration économique pour redresser la situation.

Posons-nous la question de savoir pourquoi le déclin de la natalité : choix des femmes à procréer tardivement - crainte de ne pouvoir offrir à leur progéniture un avenir radieux - la crainte de perdre son emploi - le manque de structures d'accueil - l'accès aux logements - la contraception, etc. Le renfort de l’immigration d'une population jeune ne peut avoir une incidence que sur la fécondité en "gonflant" artificiellement la basse de la pyramide des âges. L'immigration pour combler la chute de la natalité ne saurait représenter une solution viable puisqu'elle génèrera à terme une sur représentation des retraités comme cela fut le cas pour le Baby boom. Les pensions devront être financées par de nouvelles arrivées massives d'immigrants. Un tel raisonnement s'accompagne d'une prise de risques importante. C'est le chien qui se mord la queue. Le cœur du problème n'est pas seulement le nombre de retraités, mais le nombre d'inactifs par rapport à la population active qui supporte l'impôt.

Le chômage n'est plus un réservoir de main d'œuvre, mais une véritable camisole pour indigents et un argument électoral pour les élus. Une entreprise peut embaucher, gagner de l'argent et en perdre à la marge, notion d'économie qui semble incomprise des syndicats. cela revient à créer du chômage et une baisse du niveau de vie. Soutenir des entreprises fortement défaillantes pour maintenir l'emploi a toujours conduit à des désastres. Que faire d'une main d'œuvre sans croissance ? "Si on paie ceux qui ne travaillent pas et si on impose ceux qui travaillent, il ne faut pas s'étonner de voir le chômage augmenter." (Milton Friedman).

Toute une population est plongée dans l'angoisse de l'avenir, bientôt, les étudiants et stagiaires devront payer pour travailler... En France, comme au Vatican, une moitié travaille l'autre prie... La prise de risques ne rapporte rien du tout et mieux vaut ne pas en prendre du tout. Seuls ceux sachant se contenter de peu et adeptes de la décroissance resteront en mesure de vivre des aides (AME, ALE, CMU, CAF, etc.), à condition de taire le droit à la paresse et de dissimuler leurs jobs au noir aux impôts ; du moins, jusqu'au jour où l'épicerie solidaire France fera banqueroute suite à une croissance des dépenses supérieures à ses recettes (impôts).

Pourquoi devrions-nous toujours gagner des points de PIB sinon pour rembourser une dette abyssale et payer la masse salariale des fonctionnaires qui représente 13% du PIB... D'ici à la fin du siècle, 4,4 milliards d'Africains devraient peupler la terre, soit quatre fois plus qu'aujourd'hui. Nous vivons dans un monde fini, les prévisionnistes s'accordent à dire que d'ici 2050, la planète aura atteint son seuil maximum d'individus, à savoir près de 12 milliards, la France 72 millions. Prenons l'exemple d'un pays qui connait une diminution de croissance faible, cela ne saurait signifier une baisse du niveau de vie. Comme il y a moins de bouches à nourrir, il y a besoin de moins de richesse. Derrière une apparente humanité se cache une mentalité coloniale à l'encontre des immigrés que nous allons devoir assimiler, leur apprendre notre langue, les instruire, leur prodiguer les soins que requière leur état de santé souvent délabré, sans oublier la trique pour les délinquants, car toute immigration a généré une basse pègre qui est plus à redouter par la population, que la haute pègre ou grand banditisme qui représente un danger pour la société dans son ensemble.

Le Haut-commissariat aux réfugiés a demandé la répartition d'au moins 200 000 demandeurs d'asile dans l'UE ; le Premier ministre suédois s'est rallié à l'idée d'un système de quotas "permanent et obligatoire" faisant mine d'ignorer que la majorité de la population ne souhaite pas voir de nouveaux immigrés s'installer dans leur pays. Des responsables de l'humanitaire sont montés au créneau pour faire remarquer : "En France, nous avons 140 000 SDF dont un quart d'enfants qui dorment dehors", de s'offusquer que des migrants soient les premiers logés. Pour quelles obscures raisons ces migrants ne vont-ils pas s'installer au : Koweït, Qatar, Arabie-Unie, où dans les Émirats, pays riches dont ils partagent peu ou prou le même fond culturel ? Aucun Arabes propriétaires d'un grand hôtel dans les beaux quartiers des capitales européennes n'a proposé d'y loger ses frères ou coreligionnaires ?

L'homme d'affaires égyptien, Naguib Sawiris a proposé à la Grèce et à l'Italie de lui vendre une île : "je déclarerai son indépendance, accueillerai les migrants, et leur fournirai des emplois grâce à la construction de leur nouveau pays. (...) Bien sûr que c'est faisable. Vous avez des dizaines d'îles qui sont désertes et qui pourraient accueillir des centaines de milliers de réfugiés." La somme proposée pour l'achat d'une île : " Entre 10 et 100 millions de dollars." (...) D'expliquer son plan d'action : "des abris temporaires pour loger les gens, puis vous commencez à employer ces gens pour construire des logements, des écoles, des universités, des hôpitaux. (...). Et, si la situation s'améliore, celui qui veut rentrer [chez lui] peut le faire." En clair, déposséder un État souverain d'une partie de son territoire pour y bâtir un nouvel État au sein de la Mare Nostrum.

Les prescripteurs "immigrationnistes" sont de la même veine que celle des colons et pour certains des esclavagistes. Ne sommes-nous pas confrontés à une forme de colonisation à fronts renversés ? La politique de Michel Debré initiée en 1963 faisant suite à l’ordonnance d’octobre 1960 sur la conduite de la politique migratoire (et une politique nataliste), s'est soldée par bien des drames humains, le déracinement d'enfants Réunionnais, Malgaches et Antillais. Qu'importe ! ces hommes politiques à gauche comme à droite ne seront plus là pour rendre compte de leur méfait, soit ils auront perdu leur mandat, soit ils seront décédés. Seul l'ancien président Valery Giscard d'Estaing, l'initiateur du regroupement familial en 1976 a fait son mea-culpa.

Il ne vous aura pas échappé que depuis la construction européenne, il ne s'agit rien de moins que de bâtir et de renforcer un État européen et fédéral. Les récentes élections en Grèce nous ont démontré qu'un peuple n'est plus maitre de son avenir. L'Europe dirigiste est devenue une fourche caudine s'opposant à tout changement. Des électeurs, toujours de plus en plus nombreux, ont compris qu'ont les a dépossédé du "pouvoir" des urnes. Une bonne partie ne prend plus la peine de se rendre aux urnes électorales ayant associé celles-ci avec les urnes funéraires. Un "enterrement de première" pour la vie politique. Nous sommes victimes d'un coup d'État permanent silencieux puisqu'une directive européenne prévaut sur une loi du parlement ! Les diktats européens faisant suite aux phénomènes migratoires laissent à craindre un début de balkanisation d'États d'Europe centrale, voire une situation pré-révolutionnaire.

Nous avons perdu notre souveraineté et aucun Français ne devrait se satisfaire d'un appauvrissement national. Le but de l'économie nationale se doit à redevenir la transmission de richesses à nos enfants. Selon un sondage Ipsos du mois de juin, 63% d'enfants craignent de devenir pauvres et 66% qu'il leur sera "difficile" de trouver un emploi... Quels héritages allons-nous leur abandonner ? Le couple franco-allemand ressemble de plus en plus aux Dupont d'Hergé. Il semble avoir repris à son compte la phrase du maréchal de Mac-Mahon : "Hier nous étions au bord du gouffre, aujourd'hui nous avons fait un grand pas en avant. "


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