lundi 21 septembre 2015

LES BONNES FRONTIÈRES FONT LES BONS VOISINS


Les propos irresponsables de la chancelière du nouveau "Reich" déclarant que l'Allemagne se tenait prête d'accueillir un million de migrants avant de se raviser et de faire volte-face ont d'ores et déjà permis aux islamistes de remporter une première bataille. Ils ont réussi à semer la discorde dans l'espace Schengen qui a abouti au rétablissement des contrôles intérieurs et à une poussée des nationalismes. Les Affaires étrangères de plusieurs pays européens avaient averti, dès le mois de janvier, de l'arrivée possible de près d'un million de migrants, aucun gouvernement n'avait accordé la moindre attention à leur propos !

L'Allemagne enregistrait en une seule journée, plus de 6 000 migrants et 9 000 le lendemain, des milliers continuant d’affluer pour venir se masser devant les postes frontières séparant la Serbie de la Hongrie qui a érigé dans la hâte un réseau de ronces artificielles. Le 17 septembre, les autorités se décidaient à fermer « jusqu’à nouvel ordre » sept des huit passages frontaliers avec la Serbie. Les autorités croates qui ont annoncé qu'elles laisseraient le passage libre aux migrants afin de leur permettre de rejoindre l’Europe de l’Ouest, n'avaient pas envisagé l'effet d'aubaine ! Les Croates qui avaient estimé le nombre de migrants à 20 000 en deux semaines, virent ce chiffre atteint en trois jours. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung a fait part de son soutien aux : Pays baltes, Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie, Roumanie et Bulgarie, confrontés à la décision catastrophique prise par Merkel sans les avoir consultés. La Hongrie, gardienne des limes de l'espace Schengen a érigé une clôture de 175 km le long de sa frontière avec la Serbie, s'apprêtant à poser 41 kilomètres de clôture supplémentaire le long de sa frontière avec la Croatie. La rivière Drave, difficile à traverser, délimite les 330 kilomètres restants. La Direction du renseignement militaire (DRM) chargée d'informer les autorités militaires et civiles afin d'aider le gouvernement à prendre toutes décisions militaires, évalue à près d'un million le nombre de "migrants prêts à quitter l'autre rive de la Méditerranée " pour rejoindre l'Europe...

Les Européens qui s'offusquent de voir un pays membre de Schengen ériger des barbelés à ses frontières, savent-ils que l'Arabie Saoudite a dressé une clôture de 900 km à sa frontière avec l'Irak et constitué un mur fait de pipelinesremplis de béton à sa frontière avec le Yémen ? Le Koweït, 5° pays le plus riche du monde, a lui creusé une tranchée doublée d'une ceinture électrifiée sur ses 217 km de frontière avec l'Irak, que l'Égypte creuse des douves de 20 mètres de profondeur à sa frontière avec la bande Gaza ? Les mêmes ont-ils oublié que le gouvernement socialiste a permis lors du conflit d'Algérie, l'édification d'un barrage électrifié, renforcé de barbelés et de zones minées le long de la frontière algéro-tunisienne et algéro-marocaine ?

Imaginez la situation si l'Europe avait accueilli la Turquie comme État membre ? France 2 a diffusé un reportage tourné en caméra cachée dans lequel Madame la Consule honoraire de France en Turquie, propriétaire d'un magasin à Bodrum, ville d'où partent les migrants, reconnaît vendre de petites embarcations pneumatiques et des gilets de sauvetage aux candidats à l'immigration clandestine ! Si elle admet participer à un trafic d'êtres humains, elle assure que les autorités locales Turques y contribuent elles aussi.

Malgré la "bonne" intention déclarée d'Angela Merkel, il s'agit sans aucun doute d'une erreur, voire une mauvaise action. Les invasions territoriales ont toujours été suivies d'invasions spirituelles, jusqu'à menacer et dénaturer la culture et la vie locale. Les intentions des migrants et des réfugiés sont claires et sans ambages, ils déclarent quasiment tous vouloir : apprendre la langue - s'installer - inscrire leurs enfants à l'école - parlent d'une vie meilleure - de faire venir le reste de leur famille, intentions qui présentent toutes les caractéristiques d'une migration économique. Ironie de la situation, le 17 septembre, un Irakien au bénéfice du statut de réfugié politique poignardait une policière au cou dans le quartier de Berlin où des dizaines de tentes blanches avaient été dressées pour accueillir 600 réfugiés. L'individu déjà connu des services de police, selon la formule consacrée, avait cisaillé le matin même le bracelet électronique dont il était porteur, avant son passage à l'acte ! Rafik Mohammed Youssef bénéficiant du statut de réfugié politique, ne pouvait être expulsé. Personne ne semble relever le fait que nombre des réfugiés de guerre souffrent d'un syndrome post traumatique et tout ce que cela peut engendrer : coûts de santé - troubles à l'ordre public - crises de démence, etc.

L'Allemagne suivie de ses caniches germanophiles prompts à faire du chantage aux subventions à l'égard des pays européens qui refusent le diktat des quotas, oublie que ces pays n'ont pas bénéficié du plan Marshall et que leur gouvernement a été élu par leur population. S'ils ont des comptes à rendre, ce sont avant tout à leur population. D'autre part, si les peuples européens sont le résultat eux aussi de migrations, celles-ci sont venues du nord et de l'est du continent et toutes ces populations sont devenues chrétiennes.L'histoire des invasions est longue et confuse : les Germains, les Goths, les Vandales, les Burgonds, les Francs, les Alamans, les Suèves, etc., se sont établis au cours du V° siècle en Europe pour n'en plus bouger. L'Empire Byzantin qui est situé à l'intersection de l'Europe et de l'Orient contrôle l'accès aux grandes voies de communications d'alors. L'Église byzantine dont la langue était le grec et non pas le latin, ne tarda pas à marquer sa différence, ce qui allait entraver son évolution et l’entraîner au début du VI° siècle vers l'Orient. A peine la monarchie franque est-elle constituée, qu'une invasion menace l'Europe, celle des Mahométans. Tout comme les Huns furent repoussés en Gaule par les guerriers Francs, les nouveaux envahisseurs le sont à leur tour à Poitiers en 732. L'unité de l'Occident est concrétisée en l'an 800 avec le couronnement de Charlemagne le jour de la Noël. L'empire comprend la Gaule, l'"Italie" et toute la Germanie occidentale, pays qui pèsent encore lourdement sur la destinée de l'Europe actuelle.

Concomitant, les Slaves pénétraient dans les Balkans pour s'établir en Dalmatie, en Macédoine, et en Grèce. Au IX° siècle, les Hongrois, peuple d'origine asiatique, se heurtent aux Bulgares. Le XII° siècle voit la création d'un grand État serbe (1188) et de l'État vlaquo-bulgare (1194). Les Bulgares, les Serbes, les Moraves vont adopter la religion byzantine (orthodoxe). L'Europe bien que morcelée, est profondément chrétienne et peut pour sa défense compter sur la chevalerie qui sera décimée en affrontements fratricides. Si à plusieurs reprises, l'empire byzantin repoussa victorieusement les invasions barbares contribuant ainsi à sauver l'Europe, les Chrétiens d'Orient restent séparés, en raison du schisme, des Chrétiens de l'Église de Rome qui a toujours manifesté à leur égard de peu d'attention. Au début du XIV° siècle, Philippe Le Bel s'oppose au Pape qu'il déclare hérétique. Partout en Europe, l'autorité du souverain pontife français Clément V désigné par Philippe Le Bel est tenue en échec et les richesses amassées par le pape d'Avignon soulèvent l'indignation. Le royaume de France proclame la "soustraction d'obédience" en 1398 afin de se séparer de son pape d'Avignon.

En 1382 a surgit un mouvement populaire de révolte (les Maillotins) en réaction au conflit entre le nord et le sud de la France, et des Armagnacs contre les Bourguignons. La populace et la bourgeoisie hurlent leur haine des partis et réclament l'abolition des impôts. La guerre civile sévit. Les Cabochiens s'emparent de la Bastille et massacrent tous prisonniers armagnacs. La vengeance des Arnagnacs sera terrible.

Il faut attendre 1415 pour voir le Saint-Siège disposer d'un Pape unique et qui doit se soumettre aux décisions de l'assemblée, cette dernière va proclamer la nécessité d'une réforme de l'Église. La France et l'Allemagne profitent de la discorde entre Rome et le Concile pour consacrer l'indépendance de leur couronne à l'égard du Saint-Siège. En Allemagne et en Autriche, les populations vivent dans de petits États morcelés où règne la plus complète anarchie. Pendant plus d'un siècle, la maison de Luxembourg (les Hohenzollern) a occupé le trône sans se soucier de la restauration de l'autorité impériale. Son successeur, la maison des Habsbourg, qui contrôle l'archiduché d'Autriche, le Tyrol, la Bohême, et une partie des Pays Bas, restera empêtrée dans la guerre de Trente ans, les invasions ottomanes, les traités de Westphalie. La Hongrie qui aspirait à l'indépendance et pensait lier son sort à celui de la Pologne, passe de mauvaise grâce sous la domination des Habsbourg.

L'Europe du XVI° siècle va se diviser en deux camps, catholiques et protestants vont s’entre déchirer durant près d'un siècle. La France connue 8 guerres de religion. La guerre de Trente ans (1618.1678) limita le pouvoir des Habsbourg et le traité de Westphalie (1648) rendis possible la naissance d'États européens modernes. Le centre de d'Allemagne échappait au contrôle du Saint Empire constitué d'un agrégats de principautés et de villes indépendantes. Le statut d'État indépendant fut reconnu à la Bavière, à la Saxe et au Brandebourg (la Prusse). Au XVIII° siècle, Frédéric II, roi de Prusse, s'empare sans crier gare! de la Silésie autrichienne. 

Napoléon abdique le 11 avril 1814 et signe le Traité de Fontainebleau, s'adressant à sa vieille garde il leur déclare : "J'aurais pu pendant trois ans livrer la guerre civile, mais la France n'en eut été que plus malheureuse et sans aucun résultat. Les puissances alliées (NdA: Angleterre, Autriche, Prusse, Russie) présentaient toutes l'Europe liguée contre nous." Lorsque napoléon passe par la Provence avant de rejoindre l’île d'Elbe, il est conspué par la foule : " A mort l'Empereur ! A bas le tyran." Il est contraint de poursuivre son trajet incognito, d'enfiler la tenue d'un cocher et de monter un cheval de poste jusqu'à Aix, où il emprunte la tenue d'un soldat avant de poursuivre son voyage vers l'exil.

Bismarck souhaite l'édification d'une Petite Allemagne, ce qui va conduire à l'annexion des Etats de l'Allemagne du Nord alliés de l'Autriche (1866), avant de jeter son dévolu sur l'Alsace et une partie de la Lorraine. Cela va mener à la guerre Franco-prussienne de 1870, aboutir à la chute du second Empire et à la naissance du mouvement ouvrier (les communards). Ces actes prédateurs vont révéler à toute l'Europe qu'une nouvelle puissance militaire et industrielle vient d'émerger et avec laquelle il faudra désormais compter. Autres événements marquant de ce siècle, l'arrivée de la Russie sur l'échiquier européen et le triomphe des nationalités.

Le pangermanisme est apparu en réaction à la domination napoléonienne et à l'éclatement du Saint-Empire romain germanique au début du XIX° siècle. Il tend à regrouper sous une même autorité les peuples d'origine germanique au delà des régions d'appartenance (la Confédération germanique fut crée en 1815). Son centre de gravité porte sur les fleuves : le Rhin, le Danube, l'Ober, et des territoires : l'Allemagne, l'Alsace, l'Autriche, les Balkans, la Belgique, les Flandres, la Franche-Comté, la Lorraine, la Suisse alémanique, les Pays-Bas, la Pologne, dans le dessein de voir se constituer la "Grande-Allemagne". La politique expansionniste aura des visées, non seulement européennes, mais aussi vers l'est et le continent africain. La défaite de 1918 et l'éclatement de l'Empire austro-hongrois vont donner de nouvelles raisons au pangermanisme, celle de la revanche assortie d'une des idéologies mortifère, le nazisme et les conquêtes territoriales. Le III° Reich va connaitre son apogée avec l'annexion des Sudètes, l'Anschulss, de l'Alsace et de la Lorraine et d'une partie de la Transylvanie.

La guerre terminée, les populations européennes ignorent que leur sort a été scellé en février 45 lors de la signature du traité de Yalta signé par Churchill, Truman et Staline. L'URSS, avec l'appui des partis communistes locaux, eut tôt fait d'enlever l'influence des États qu'occupaient l'Armée rouge. La Bulgarie - Roumanie - Hongrie - Pologne - Albanie (48) - Tchécoslovaquie - la RDA (octobre 49), allaient constituer un glacis de pays satellites européens.

La République fédérale allemande va grâce au plan Marshall et au fait que les alliés aient renoncé à percevoir les dommages de guerre, se redresser rapidement. En 1952, l'excédent commercial est de 0.8 milliards de marks, en 1956 il atteint 3 milliards, et les réserves monétaires se montent à 1800 milliards de francs. Le DM est une des devises les plus fortes du monde ! Le revenu national est de 147 milliards de marks. Cette progression est en partie aussi dû à l'essor économique, à la qualité des travailleurs allemands, à la stabilité du gouvernement et à une économie libérale qui a permis d'améliorer la productivité et compétitivité. Après être passé en très peu de temps d'une soixantaine de pays à près de deux cents, ces quelques raccourcis historico-géostratégiques nous confirment la sagesse du dicton populaire : " Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées."


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